Plongeons dans le Diagnostic de L’Île-Saint-Denis

Habitée par plus de 8100 personnes issues de milieux socio-économiques, cultures et nationalités diverses, L’Île-Saint-Denis est un foyer de vie aux multiples dynamiques, qui présente de forts contrastes entre le Nord et le Sud. Elle connaît actuellement des changements structurels, dont la récente construction d’un écoquartier et la future implantation d’un village d’athlète pour les JO 2024.

Nous nous penchons aujourd'hui sur les les défis propres à l’île pour réduire son impact environnemental tout en améliorant son cadre de vie.  L'association Réseau des Quartiers en Transitions est allée à la rencontre de celles et ceux qui connaissent le mieux la ville et ses besoins : les habitants et visiteurs réguliers de L'Île-Saint-Denis. 4 enquêtes ont été faites auprès de 409 personnes représentatives de l'île (voir les détails de la représentativité 🔎📊). Les échanges se sont souvent prolongés et toutes les informations que nous avons récoltées nous ont permis de dresser le diagnostic présenté ici.

Les secteurs d’impacts de l’île et les usages qu’ils abritent

L’image ici représente la répartition de l’empreinte carbone moyenne de l'île (du plus impactant au moins impactant). Globalement, l’empreinte carbone moyenne des citoyennes et citoyens (en moyenne 6,2t / personne / an en comptant l’empreinte carbone émise par les services publics), est inférieure à celle nationale (moyenne de 9,6t environ). Elle est toutefois plus forte dans le secteur des achats.

L’Île-Saint-Denis abrite des modes de vie et usages carbonés très différents qui influencent l’empreinte carbone. En cliquant sur chaque secteur d’impacts illustré sur l’image, vous êtes invités à découvrir les habitudes et modes d’usages carbonés spécifiques à chaque secteur : la part de carnés ou de végétariens dans le secteur de l’alimentation, la part d’usagers des transports en commun, celles et ceux adeptes de la voiture individuelle … 

Zoom sur les « Profils d’Usages » de l’île 

Afin d’y voir plus clair sur les usages carbonés de la population, nous avons utilisé l’outil "Profils d’Usages", ou "PU", qui nous permet d'identifier des groupes de personnes ayant des combinaisons d'habitudes similaires. Sur l'île, trois Profils d'Usages sont apparus, dénommés Tilleul, Lavande et Coquelicot.

Ce profil d’usages représente 51% de la population de l’île.
☁ Son empreinte carbone moyenne par an est de 5,4 tonnes.

Représentant 29% de la population de l’île, ce profil concerne particulièrement les personnes de 15 à 30 ans.
☁ Son empreinte carbone moyenne par an est de 6,6 tonnes.

Ce profil d’usages représente 20% de la population de l’île, avec une part importante de 30-40ans.
☁ Son empreinte carbone moyenne par an est de 7,9 tonnes.

Carte des appréciations de L'Île-Saint-Denis, 2023 RQeT

L’appréciation des lieux de vie : un fort contraste entre Nord et Sud
🟠 : les % de points négatifs attribués
🟢 : les % de points positifs attribués

L’Île-Saint-Denis et son cadre de vie, selon les usagers

L’appréciation générale des lieux de vie de l’île est très différente entre le Nord et le Sud. Elle se positionne en faveur de la partie nord, où se trouve notamment les espaces verts. Il s’agit là d’un point fort qui contribue à créer un cadre de vie agréable sur l’ile selon les Îlodionysien.ne.s (plus particulièrement le PU Lavande et Coquelicot). En deuxième position il y a sa dynamique solidaire et de vie sociale (considéré comme gagnant sur le podium du profil Tilleul) !

L’un des plus grands points faibles sur l'île est le manque de service alimentaire mais aussi de vie économique. Absent dans le quartier sud (où sont isolées deux cités) c’est dans le centre que tout se passe … même si « la diversité de boutiques n’y est pas équilibrée » et que « les choix de services alimentaires y sont limités. Surtout si on veut allier local et bio », d’après de nombreux retours.

Le top des points faibles de l'île selon les usager·e·s
le top des points forts selon les usager·e·s

Découvrez l'appréciation et les volontés d'engagement pour améliorer le cadre de vie selon les différents Profils d'Usages de L'Île-Saint-Denis :

Les modes de déplacements et les relations avec les villes voisines

Sur cette île étroite, les espaces publics sont occupés en majorité par des piétons (60,5% des trajets dans l’île sont faits à pied). Ils cohabitent avec les usagers de voitures individuelles (12% des trajets) ou encore des modes plus collectifs comme le bus (19%).
Pour se déplacer dans les villes voisines, les transports en commun sont le moyen le plus utilisé (c’est le cas de 53,5% des trajets du PU Lavande, et de 62% pour Tilleul). Les Îlo-dionysien.ne.s vont souvent les chercher dans le centre avec le tram, à Saint-Ouen (métro 13) ou à la gare Saint-Denis (RER D, transiliens). Seul le PU Coquelicot utilise en majorité la voiture au quotidien (63% de leurs trajets).

Le vélo est le moyen de transport le moins utilisé. Toutefois, le profil Lavande & Tilleul sont pédaleurs pour 10 à 15% des trajets vers certaines destinations à moins de 5km, comme Gennevilliers (4,3km) ou Saint-Ouen (3,2km).

Paris est la ville la plus fréquentée aussi bien de jour que de nuit. Ils y travaillent et font leurs études. C’est aussi un lieu de loisirs où sortent les Îlo-dionysien.ne.s. Villeneuve est la deuxième grande destination pour les achats réguliers, notamment au centre commercial.

À partir de ces données et des témoignages des citoyens de L'Île-Saint-Denis, le Réseau des Quartiers en Transitions a identifié 5 sujets d'action pour l'île. 

Les sujets d'action sont révélateurs des enjeux locaux, ils sont sélectionnés suivant 3 critères :
- ils portent un impact direct sur le cadre et/ou la qualité de vie ;
- ils ont un impact climatique important sur lequel il est possible d'agir à l'échelle des usages ;
- les citoyens manifestent dans leurs domaines un fort désir d'engagement ou de transformation de leurs usages.

Si une thématique (par exemple le transport, l'alimentation, etc...) combine ces 3 critères, nous rassemblons des informations à son sujet et vous proposons ici un résumé :

Zoom sur les 5 sujets :

Cliquez sur un sujet pour le parcourir.

Icone du sujet "Seconde Main"

Seconde Main

"La seconde main est le fait de donner une deuxième vie à un article en lui permettant de trouver un nouveau ou une nouvelle propriétaire. En d’autres termes, c’est un article d’occasion duquel on augmente l’espérance de vie en lui épargnant de rester au fond du placard ou de finir à la poubelle."  - OXFAM France, 2021

À travers le sujet de la seconde main, découvrons les habitudes de consommation des îlodionysiens, l'impact climatique des textiles, la fast-fashion et les volontés de changement des habitants de l'île.

Les vêtements (mais pas seulement) composent une part importante de l'empreinte climatique des habitants de l'île. Le diagnostic révèle notamment que l'habitude d'acheter neuf est fortement ancrée chez une large part de la population.

Graphique de la répartition des modes d'achat dans la population de L'Île-Saint-Denis.

Dans l'île, seule 20% de la population privilégie les achats d'occasion.

Ceux qui achètent d'occasion se tournent vers des solutions existantes, telles que les ressourceries ou applications de ventes entre particuliers.

Comment les achats et usages d'objets se traduisent dans les empreintes carbones de l'île ?

Faites défiler les différents Profils pour comparer la répartition de l'empreinte carbone due aux achats et à l'utilisation des biens quotidiens.

On remarque que le textile (à gauche sur les illustrations) constituent une très forte part des empreintes dues à la consommation de biens, et ce peu importe le Profil.

Voyons cela plus en détail, en partant des témoignages des habitants de l'île. ↓

Témoignage d'une habitante sur sa pratique de fast fashion

Parmi les personnes qui achètent leurs vêtements d'occasion, beaucoup se tournent vers des applications d'achat-vente entre particuliers. Mais ce n'est pas parce qu'un vêtement est d'occasion qu'il est dénué d'impact sur l'environnement. L'association a par exemple recueilli le témoignage d'une habitante qui achète des grandes quantités de vêtements neufs à très bas prix pour les revendre sur des applications d'occasion.

Les prix affichés sur certains sites de discount textile peuvent sembler très avantageux : des articles à la pointe de la mode pour 20, 10 voire 5€ ou moins. Il devient facile d'acheter une grande quantité d'articles neufs, de faible qualité et voués à ne pas rester longtemps dans les placards (la mode change vite).

Revendre ces vêtements sur une application ne permet pas de rattraper l'impact écologique de leur production : intéressons-nous aux conséquences sociales et environnementales de la surconsommation. ↓

Une courte vidéo pour comprendre l'impact du textile :

Témoignages des habitants sur les freins aux achats d'occasion.

Les raisons évoquées par les habitants pour leurs à l'achat de textiles d'occasions est principalement l'hygiène supposée des vêtements de seconde-main.

La volonté de changement des îlodionysiens :
une forte envie de faire plus attention à la provenance des achats.

Les citoyens de L'Île-Saint-Denis sont-ils prêts à faire évoluer leurs habitudes sur la consommation de bien ? Considèrent-ils que la consommation de seconde main est facile en 2023 ? Voyons ça en deux graphiques montrant la répartition des avis des différents profils d'usages au sujet d'un changement d'habitude. 

On observe que la population indique être assez contrainte pour faire plus attention à la provenance de ses achats, en particulier le profil Tilleul (sur le graphique de gauche, répondant "j'aimerais bien, mais je n'ai pas le choix"). Les témoignages révèlent en particulier des contraintes économiques : des articles durables et fabriqués localement coûtent souvent plus cher.

Une large part de la population indique qu'elle compte diminuer sa consommation d'objets neufs (par l'achat d'occasion, la réparation ou la sobriété). À droite, on voit que les habitant de l'île sont nombreux à penser à une diminution de l'achat de biens neufs, plus de la moitié de la population y prête attention, voire a déjà pris des actions en ce sens. Cependant, rappelons-nous que 20,2% des îlodionysiens privilégient actuellement les achats de bien neufs. On pourrait donc interpréter que les services pour accéder au marché de l'occasion et de la réparation sont insuffisants ou méconnus sur le territoire, et que les îlodionysiens peuvent parfois sous-estimer leur consommation de biens neufs.

Icone du sujet "Transitions et équité"

Transitions + Équité

Le Parlement Européen, pour assurer une transition "équitable", estime qu'il faut "prendre en considération les aspects sociaux et ceux liés au travail". En effet, l'équité est un facteur important pour une transition écologique réussie : dépendamment du revenu, des contraintes de mobilité, de logement, tout le monde n'a pas le même impact ni les mêmes opportunités de changement.

Entre nord et sud de l’Île, entre automobilistes et adeptes du vélos, entre publics précaires et publics moins contraints… La transition écologique met face à des problématiques différentes pour chaque individualité : qui peut contribuer à la baisse des émissions et comment ? Comment faire en sorte que les efforts soient justement et efficacement répartis ?

⬅ À l'échelle du monde, la majorité de l'empreinte est concentrée chez les plus hauts revenus.

Et comme nous l'indique une étude ADEME / Opinion Way de 2023, cette concentration des fortes empreintes est aussi observable à l'échelle nationale.

Découvrez la répartition à l'échelle de la France ⬇

Et à L'Île-Saint-Denis ?

Les différents Profils comportent différentes parts de CSP (ou "catégories socio-professionnelles"). On remarque que les profils Tilleul et Lavande comprennent plus de 50% de CSP dites "économiquement contraintes" : employés, ouvriers ou personnes sans emploi. À l'inverse, le profil Coquelicot cumule une majorité de CSP plus aisées.

Comme nous allons le voir ensuite, l'empreinte carbone des différents profils est corrélée à leur niveau économique : plus un profil compte de CSP+, plus il est susceptible d'avoir une empreinte plus grande que la moyenne.

Répartition des empreintes des différents Profils d'Usages de L'Île-Saint-Denis
Répartition comptabilité carbone transports selon les profils d'usages L'Île-Saint-Denis

Des inégalités d'empreintes dues aux transports.

Intéressons-nous d’abord à l’empreinte des transports où l’on observe de grands écarts : le profil Tilleul a une empreinte très faible comparée aux profils Lavande et Coquelicot.

Cela s’explique par 2 facteurs déterminants : l’avion et la voiture. Le profil Tilleul (en vert) se déplace en transports en commun, à pieds ou à vélo, et il ne prend pas l’avion. Le profil Lavande est similaire, mais il prend plus régulièrement l’avion. Le profil Coquelicot (en rouge, à droite), lui, cumule voiture et avion.

Répartition de l'empreinte carbone due au logement chez les profils d'usages de L'Île-Saint-Denis

Des inégalités d'empreintes liées aux logements, en particulier le mode de chauffage.

Le profil Tilleul se chauffe plus au fioul et au gaz. Il maintient une empreinte plus élevée (plus du double de Coquelicot). Cela peut s’expliquer par la plus grande contrainte économique de ce profil. Les profils Lavande et Coquelicot ont une plus grande part de chauffage électrique, ils maintiennent ainsi une empreinte plus faible.

Changer de mode de chauffage n’est pas aisé pour tout le monde, cela dépend à la fois de son niveau et de son lieu de vie (notamment pour les habitats collectifs où les changements sont plus complexes à réaliser).

Répartition de l'empreinte carbone due à la consommation de bien selon les profils d'usages de L'Île-Saint-Denis

Enfin, regardons les grands écarts d’empreintes liées à l’achat et l’usage de biens.

Il paraît évident que la capacité d’un ménage à accumuler des objets neufs dépend de son pouvoir d’achat. Ainsi, on observe à L’Île-Saint-Denis que le profil Coquelicot, en moyenne plus aisé, cumule de plus grandes empreintes liées aux biens de consommation.

L’empreinte des profils Tilleul et Lavande demeure relativement faible, que ce soit la conséquence d’une sobriété ‘’choisie’’ ou ‘’subie’’. Il s'agit donc de savoir comment répartir les responsabilités de chacun : permettre aux profils économiquement contraints d'améliorer leur qualité de vie sans accroître leur empreinte, et inversement, inciter les populations plus aisées à s'inscrire dans une démarche de sobriété ou de consommation bénéficiant à l'environnement et à l'ensemble de la société.

Le profil qui a la plus haute empreinte a aussi la meilleure connaissance des enjeux d'empreinte carbone.

D'après vous, qu'est-ce qui est le plus émetteur entre l'alimentation, le numérique, la consommation de bien, le chauffage du logement et les transports ? Nous avons posé la question à 83 citoyens représentatifs de la population de l'île. Ainsi, on peut avoir une idée de la connaissance des enjeux carbones chez les îlodionysiens.

Et nous avons eu une surprise : le profil qui a la plus forte empreinte cumule également le plus de bonnes réponses ! Vraiment une surprise ? Peut-être une question d'inégalité dans l'accès à l'information. Regardons vos réponses plus en détail :

On remarque que le profil Coquelicot, qui a en moyenne la plus grande empreinte climatique, est aussi celui qui cumule le plus de 3/3 justes dans ses réponses, et le moins de 1/3. À l'inverse, les profils Tilleul et Lavande montrent une légère tendance à cumuler plus d'erreur dans leurs connaissances sur les ordres de grandeur.

Icone du sujet "Alimentation durable"

Alimentation durable

"L’alimentation durable, c’est l’ensemble des pratiques alimentaires qui visent à nourrir les êtres humains en qualité et en quantité suffisante, aujourd’hui et demain, dans le respect de l’environnement, en étant accessible économiquement et rémunératrice sur l’ensemble de la chaîne alimentaire."  - Optigede Ademe, 2019.

L'alimentation : 1er secteur d'empreinte carbone, peu importe le profil.

L'empreinte carbone du secteur alimentaire est principalement liée à la consommation de viande. 83,2% des ilodionysiens en consomme régulièrement. Voyons plus cela plus en détail :

La consommation de viande 🥩 à L'Île-Saint-Denis et son impact 🌩 :

Cette dernière a un impact environnemental majeur en raison des émissions de gaz à effet de serre provenant de l'élevage, de la déforestation liée à la création de pâturages, de l'utilisation intensive de ressources telles que l'eau et les terres, des processus de transformation et de transport énergivores, ainsi que des problèmes liés à la gestion des déchets animaux.

Logo du sujet "upcycling et auto(réparation)"

Upcycling et (auto)réparation

"L’upcycling se traduit en français par surcyclage, ce qui pourrait se définir par “recycler par le haut”. L’objectif est de récupérer des matériaux ou des produits dont on ne se sert plus, dans le but de créer des objets ou produits de qualité supérieure. L’idée de l’upcycling c’est de faire du neuf avec du vieux, sans pour autant transformer la matière première utilisée, et tout en obtenant un gain de qualité et une plus-value pour le produit final." - Les Horizons, 2020

"Le réemploi, la réparation et la réutilisation contribuent au prolongement de la durée de vie des produits et participent à l’économie circulaire et à la réduction de la production des déchets."  - ADEME, 2014

À L'Île-Saint-Denis, de nombreux citoyens jugent qu'il serait bénéfique pour la ville d'avoir un meilleur accès à des services de réparation et/ou de circuits d'occasions pour accroître la durée de vie des biens. Voyons ça en détail.

L'empreinte moyenne due aux achats et usages d'objets dans l'île est de 0,8 tonnes de Co2 eq. par an et par personne, soit 5600 tonnes par an pour tous les ménages de la ville.
-- Diagnostic QeT
En France, 40% des appareils électroménagers sont jetés avant leur fin de vie, malgré l'inflation et les limites des ressources pour les produire.
-- ADEME
La France est en 8ème position des pays qui produisent le plus de déchets électroniques/électroménagers.
-- Planetoscope / IUT
Graphique : avis des habitants de l'île-saint-denis sur les services de réparartion, réemploi et upcycling

Les habitants observent deux besoins :

· dynamiser la vie économique de l'Île,
· faciliter l'accès aux services de réemploi.

Avis des habitants de l'île-saint-denis sur la vie économique

Le développement des circuits de revalorisation, de seconde main, de réparation (…) est une clef possible pour dynamiser la vie économique de l'île.

"J'aimerais bien transmettre mon savoir pour tout ce qui est bricolage, aider autour de moi, si il y avait un lieu dédié je me porterais volontaire !"

-- Un habitant retraité de l'île à la retraire

"Si il y avait ce genre de service, on serait client !"

-- Témoignage d'un groupe d'îlodionysiens.

Icone du sujet

Transports et conflits d'usages

Faire cohabiter différents modes de déplacement sur un même territoire est un enjeu pour la qualité de vie quotidienne. À L'Île-Saint-Denis, les croisements entre voitures, piétons, cyclistes et transports en commun peuvent parfois se révéler conflictuel, notamment au niveau du pont du centre-ville, mais pas que...

Observons en détail la mobilité des îlodionysiens, et voyons quels impacts ces transports ont sur le climat et le cadre de vie.

Qui se déplace comment à L'Île-Saint-Denis ?
Quel est le mode de transport principal des différents profils ?

Profil "Lavande"
Profil "Tilleul"
Profil "Coquelicot"

Quelles sont vos destinations et modes de transports privilégiés ?

Dépendance carbonée à la voiture sur le trajet entre Epinay et L'Île-Saint-Denis

Pour certaines destinations, les personnes qui n'utilisent pas beaucoup la voiture semblent parfois contraintes de se déplacer avec.

Une dépendance carbonée est un usage ou une activité dont une personne peut difficilement se passer, et qui est émettrice de gaz à effet de serre. Ce peut par exemple être le trajet pour aller faire ses courses : sans alternative à la voiture pour se rendre au centre commercial et transporter ses sacs, on devient donc dépendant d'une activité polluante.

Un exemple de dépendance carbonée autour de L'Île-Saint-Denis est le trajet vers Épinay-sur-Seine. Malgré leur grande habitude des transports en commun, plus d'1/4 des Profils Tilleul et Lavande se rendent à cette destination en voiture, pour y aller chercher commerces et loisirs. Cette dépendance à la voiture - outre les émissions directes - contribue à l'engorgement des voies de circulations et diminue le confort et l'espace des moyens de transports alternatifs.

Les conséquences du trafic multimodal au niveau de la N186.

Comme observé plus haut dans le diagnostic général, des lieux comme le centre-ville et les places de stationnement sont jugés négativement par la population, en particulier vis-à-vis de l'accessibilité des transports, du manque de place, et des croisements réguliers entre piétons, transports en commun et voitures.

Une assemblée de 30 citoyens travaille à la rédaction du plan-guide du centre-ville, comprenant notamment une réflexion sur le plan de circulation au niveau de l'axe central qui traverse l'île jusqu'à Villeneuve-la-Garenne. Plus d'info sur le site de la participation citoyenne à L'Île-Saint-Denis : faire-lile-saint-denis.fr

Maintenant qu'on sait tout ça, qu'est-ce qu'on fait ?
Comment passer à l'action ?

Découvrir le Forum

Un temps fort démocratique où un échantillon des habitants de l'île ont pu prioriser les sujets présentés plus haut. Sur lesquels doit-on se concentrer pour à la fois améliorer le cadre de vie et réduire l'empreinte ?

Découvrir la Programmation

Une série d'activités animées par le Réseau des Quartiers en Transitions, ses partenaires et la Ville pour accompagner les habitants qui le souhaitent dans l'élaboration de projets de réduction d'empreinte pour l'île.

🎨🧑 Mise en forme par les designeurs Annabelle Daumas et Benjamin Fayolle de l'association Réseau des Quartiers en Transitions.


📸 Photos par Benjamin Fayolle, Thomas Marcus et Emiland Guillerme.

Illustrations additionnelles : 
Noon Project : Rendicon, Azam Ishaq, Giuditta, Valentina Gentile, Putri Amaliya, Lluisa Iborra, Evgeny Katz, iconsmind.com, SHAHAREA, Ralf Schmitzer, monibag, Dicky Prayudawanto, Adrien Coquet, bsd studio, Eucalyp, Graphtend, Studio 365, Smashicons, Cahya Kurniawan, Bakunetsu Kaito, Aripatut Dasuki, Sahab Uddin, Milinda Courey
Icons8 : Irene M. Ray, Tanya Krasutska.
Freepik : Macrovector.

Réseau des Quartiers en Transitions 2023/2024